
mardi 10 février 2009
Lyrisme (2005) et Dialecte du corps (2006)
Lyrisme rassemble neuf dessins de grand format réalisés aux pastels gras et Dialecte du corps est une série photographique qui était en expérimentation. Ce travail témoigne de mon intérêt pour les modifications corporelles et l’effervescence de ce phénomène dans la société moderne occidentale. Comme David Le Breton l’explique, «le temps est le premier à inscrire [des] marques» sur la peau, mais l’homme fait le choix, au-delà du vieillissement, de revendiquer son corps en tant que matrice afin d’afficher son individualité. Mon ancien travail de tatoueur m’a permis de m’a permis de connaître des gens qui utilisent leurs modifications corporelles comme carte d’identité. Les raisons qui ont amené ces personnes à poser de tels gestes sur leur corps et à se marquer m’a amenée, au fil des ans, à me questionner sur le sens de ce phénomène. J’ai laissé ma signature sur le corps de nombreuses personnes, et ce, durant de nombreuses années. Ce projet était en fait une trace de mon accomplissement remit en question dans mon travail artistique.
Le corps, ce médium poreux et ce porteur d’image en transformation constante, est le support par excellence pour toutes sortes de métamorphoses. Les lignes, les masses et les couleurs des modifications corporelles se transforment sous nos yeux car avec le temps, celles du tatouage tendent à s’estomper. D’autre part, selon la morphologie du sujet, le tatouage se transforme, se déforme et s’allonge en suivant les mouvements du corps. Ce n’est pas sans rappeler le paysage. En effet, le décor qui nous entoure est sans cesse en mouvement et en évolution à travers le temps. Le temps qui fait évoluer les corps et tout objets tactiles...

Lyrisme, dessin, 2005
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire